Le Poète de la Grande Vérité

QUELQU'UN VA MOURRIR CETTE NUIT

Quelqu’un va mourir cette nuit

Ce peut être n’importe qui

Un roi, un fou, toi, elle ou lui

 

L’ange des lieux obscurs et sombres

Viendra réclamer sa part d’ombres

Et frapper les hommes dans la pénombre

 

La mort viendra, sinistre seigneur

Et les hommes lui donneront l’un des leurs

La terre lui offrira une de ses fleurs

 

Rugissez océan ! Grondez tonnerre !

Criez jeune fille ! Fuyez mère !

Son char arrive pour le ravissement

Pleurez famille ! Galopez belle jument !

 

Elle nomme les veuves et les orphelins

Elle contrarie les plans de notre destin

 

Elle frappe tout, quand elle a faim

Mais préfère le sang et la chair de l’humain

Ce peut être un malade, mais pas forcément

Ce peut être douloureux, ou inconscient

 


Amants, vous qui ne savez

Quand sera le dernier baiser

Buvez et dévorez votre amour

Car si tôt pourrait être votre tour

 

Nous sommes des dormeurs, des rêveurs

Et la mort, d’un baiser plein de froideur

Vient nous tirer du sommeil, nous réveiller

Et résoudre l’énigme de notre vie emmêlée

 

Que vous lamentez-vous, pleureurs !

Séchez vos larmes et apaisez votre douleur

Cessez ces rumeurs vilains contempteurs

Car la mort ne fait jamais d’erreur

 

Quelqu’un va mourir cette nuit

Ce peut être n’importe qui

Un roi, un fou, toi, elle ou lui

 

Quelqu’un va mourir cette nuit

Et c’est très bien ainsi.


 

Hemsy, en 2012



04/08/2012
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