Le Poète de la Grande Vérité

POURQUOI FUYEZ-VOUS l'AMOUR ?


Lorsque vous voyez l’amour poindre à l’horizon

Vous rentrez vous enfermer dans votre maison                                                      

Et vous l’épiez, cachée derrière cette cloison

 

Pourquoi fuyez-vous l’amour ?

 

Là où l’on parle d’amour, jamais vous ne vous arrêtez

Vous accélérez le  pas, vous êtes soudain pressée

Que cachez-vous derrière cette fausse chasteté ?

 

Pourquoi fuyez-vous l’amour ?

Que vous a-t-il fait ?

 

Son nom vous met mal à l’aise, vous énerve

Sa coupe a-t-elle été si amère à vos lèvres ?

Peut-être y aviez-vous goûté en mauvaise saison ?

 

Vous baissez les yeux devant lui,

Quand ce n’est votre regard qu’ailleurs vous posez

Vous cherchez mille et uns détours pour l’éviter

Combien de temps allez-vous continuer à fuir ?

 

Pourquoi fuyez-vous l’amour ?

Que lui avez-vous  fait ?

 

 

Avez-vous entendu médire à son sujet ?

Il saura vous expliquer ce qui s’est passé

Avez-vous vu quelques uns, quelques unes, pleurer?

Il vous dira ce qu’il leur a, par la suite, réservé

 

Je le reconnais, c’est un malin

Il n’a que faire de nos titres pompeux

Il frappe en plein cœur ce vicieux

Ne lui en voulez pas, il est ainsi, c’est un coquin

 

Parfois « elle », Parfois « il »,

L’amour prend, pour nous séduire, maints visages

Parfois là-bas, parfois ici

L’amour nous laisse des indices pour qu’on le suive, dociles et sages

 

Vous qui fuyez l’amour,

Comment allez-vous faire ?

 

Prenez garde qu’un jour il ne s’agace finalement

Car il s’irrite devant les orgueilleux et les prétentieux

Et se joue de ceux qui, se croyant trop prudents,

Le fuient de tous leurs vœux

 

Tous les poètes, tous les artistes qu’il a formés

Pourront sincèrement témoigner

Et aussi les rois, et les princes, et les généraux d’armées,

Que son courroux n’a point épargné

 

 

Vous qui fuyez l’amour, rendez-vous !

 

Nuit et jour il fera le siège de votre château

Serez-vous forte devant ses assauts ?

Si vous ne lui ouvrez pas, il entrera

Et si vous ne lui offrez à boire, il se servira

 

Nulle forteresse n’est assez solide contre ses poings

Nul pays n’est trop grand ni trop loin

Ne soyez pas de ces gens qui, voyant leur heure venue

Pressent le prêtre pour confesser de s’être mal conduit

 

Pourquoi fuyez-vous l’amour ?

Faites donc la paix

Allez-vous réconcilier

Car il vous trouvera forcément un jour

 

 

Hemsy

House of Exile



04/11/2011
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