Le Poète de la Grande Vérité

LA FAUCHEUSE

 

Elle est déjà là, ignoble nonne

Prête à s’élancer et accomplir son acte  funeste

Elle se tient devant ma porte, sur un ange qu’elle tient en laisse

Elle n’entre pas encore, pas avant que j’abandonne

 

Désormais le temps lui appartient, elle ne semble pas pressée

Elle m’a fait crédit de quelques longues années

Qu’il me faut à présent rembourser

 

Je ne regrette rien, j’ai bien mené ma vie

J’ai aimé, j’ai pleuré, j’ai joué, j’ai ri

Et ce sourire, est-ce vraiment un sourire,

De l’arrogance ou du mépris ?

 

L’instrument qu’elle tient dans ses mains levées

Va bientôt m’arracher à ce destin inachevé

Elle voudrait qu’on se laisse faire sans résister, sans s’énerver

 

Plusieurs fois déjà, elle m’a tendue la main

Avertissement ou  provocation ?

J’ai poliment décliné l’invitation

J’aimais trop la vie pour accepter ce piège sans lendemain

 

 



01/11/2011
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